lundi 30 avril 2012

Cráter del Pululahua

rue rejoignant le monument (au fond) de la Mitad del Mundo
Cela faisait trois bonnes semaines que je n'avais pas pris mon p'tit sac vert et fait le touriste hors de Sto Domingo... bref les espaces verts me manquaient cruellement et je me voyais déjà devoir préparer mes cours pour la semaine suivante... jusqu'au moment où Enid me rappelle que mardi prochain est férié ! Trop bon, il me reste un peu plus de 10 heures avant la fin de la semaine pour tout préparer ça sera direction la Mitad del Mundo, lieu que je voulais déjà visiter.
Après les derniers cours du vendredi, qui se terminent à 22h, je cherche quelques adresses puis m'endort profondément. Samedi assez tardivement, j'emmerge, prépare mon sac et pars sur les coups de 10h avec dans la poche quelques adresses (avec plan du quartier) des différentes chocolaterias de Quito.. hey oui, le sourrire c'est supra important [ Power of Smiling by Ron Gutman (conf. TED) ] mais comme tout le monde, un p'tit morceau de chocolat n'est jamais refusé.
Couleurs d'Ecuador
Après trois heures de transport et un "super" film d'action de Besson (Colombiana), j'arrive au terminal Quitumbre et pars à la recherche de la chocolaterie Pacari. Après près d'une heure de transport en commun, j'arrive dans la rue de la dite chocolaterie mais rien. Seul une crèche se trouve à l'angle de la rue et une maison particulière à l'adresse indiquée (Pam, faudra que tu m'expliques où elle se trouve). Oki, premier échec de la journée (sans compter mon réveil fort matinal :)). Qu'importe, la chocolaterie Bios devrait se trouver à ~3-4km au N-O. Oki j'y vais rapido en essayant de me faire une idée assez nette des différents quartiers. Sans trop de souci, je me retrouve devant la chocolaterie et sonne. Une fois, Deux fois. Trois fois... à la 5e fois je crois qu'on peut considérer cela comme le deuxième échec de la journée.
Il est 16h passé. Je comptais passer à la mitad del mundo afin de visiter son musée ethnologique et peut-être acheter une liqueur à son effigie. Après l'achat d'un pan de yuca (cf el rincón comida) je remonte l'avenue de l'Amérique en espérant qu'un bus pour la Mitad passera. Peine perdue.. certains passent mais ni vont pas. Je demande et un passant me dit qu'il faut aller jusqu'à la station La Ofelia : 2-3km pour rien, troisième échec.
fond du cratère du Pululahua depuis el mirador
chemin au fond du Pululahua (ou au pays Basque ?)
maison et muret au fond du Pululahua
Enfin arrivé à Ofelia, je prends le bus crevé et... m'endors. Je me réveille lorsque le bus passe devant un panneau annonce Calacalí à 3km.. et au verso du panneau, la Mitad del Mundo 5km : quatrième échec... N'ayant d'autre bus retournant à la Mitad, je visite Calacalí en attendant son départ puis à 18h passées je descend enfin à la Mitad !! Ouh.. trop bon !.. mais, mais.. pourquoi les grilles sont fermées et les gens sortent ? -> cinquième échec.
Heureusement, un hôtel est facilement trouvé et la gardienne Cruz y est super sympa. Elle me conseille un endroit pour manger mais finalement c'est en face de son adresse que je vais : resto à l'ambiance bondée, côtelettes qui cuisent avec pignon sur rue, et une odeur... hum ! (Ça me rappelle le barbecue du père Uruguayen d'un ami.) La viande est un délice accompagné de menestra, patacones, légumes et riz. Qu'à cela ne tienne, je reviendrai ! _dans mon décompte d'échec et réussite, j'dois avouer que ce p'tit resto efface les déboires de la journée._
Je rentres heureux (j'ai acheté du chocolat La Universal) et on discute avec Cruz une bonne heure avant d'aller dormir. Le lendemain, direction l'entrée du Pululahua par le mirador. Arrivé au mirador, le panorama est magnifique ! Et le plus facile reste à faire : descendre, par des chemins qui me rappellent étrangement ceux du pays Basque ainsi que les pentes du Larún. Une fois en bas, je cherche un lieu où profiter du paysage et des gazouillements. Là, un garde me conseille le cerro el chivo qui surplombe la lande principale ainsi que la vallée d'accès au cratère : vallée dans laquelle se trouve des sources d'eaux chaudes, sources auxquelles je n'aurai malheureusement pas le temps d'aller (elles se trouvent à 3h à cheval).
Une fois arrivé là haut, je ne sais pas si c'est l'un des effets du soroche (mal d'altitude) mais tout est merveille ! Peut-être est-ce dû à cette envie de vivre un peu plus, laisser l'émotion s'exprimée un peu plus. Ou enfin peut-être est-ce grâce à l'artiste qui sommeille en moi (très profondément je dirai mais une connaissance de l'université a fait un lien entre les cours de théâtre et ma chevelure qui s'allonge pour me dire que je ressemblais à un artiste... ahah).
prairie avec à sa gauche le cerro el chivo
au sommet du cerro el chivo
Bref qu'importe la raison, mais le paysage est là et le soleil aussi (mes p'tits pieds s'en souviennent encore). Je reste deux heures là-haut tentant un croquis du cratère puis le ciel grondant maintenant, je redescendant pouvoir faire le tour du cerro et ressortir du cratère par l'entrée Moraspungo non loin de Calacalí.
Au début de la montée, je croise deux randonneurs chargés comme jamais (2 sacs de 50-70 L chacun pour une nuit au cratère).. mais bien que je dois faire pitié avec mon 20 L, j'ai peine pour la montée qui les attend et remercie ma p'tite soeurette pour ce précepte (répété entre autre par D. Loreau) : ne nous encombrons pas d'inutile.
Après deux bonnes heures de montée sous un fin crachin, je sors de la réserve géo-botanique et rejoins la route où un autobus pour Sto Domingo passe par chance cinq minutes plus tard. Il ne reste plus que cinq heures de bus à espérer.. ça va être long sans un film de Luc Besson à visionner, mais heureusement une plaisante discussion débute avec ma voisine jusqu'à ce qu'elle descende. 
Arrivé le soir, mes pieds me démangent horriblement et c'est en me déchaussant que je vois deux braises ardentes luire dans le noir.. peut-être que le dieu Inca se venge de l'imprudent européen ? Je prépare mon cours pour le lendemain et c'est déjà la fin du week-end !.. Vivement mardi ! :D


chemin del chivo chemin del chivo
détails de fleur prairie au cours d'eau
prairie pitoresque Bromelia sur fond du cerro el chivo 

4 commentaires:

  1. Qué envidia!!
    Dan muchas ganas de estar por allí!
    Un abrazo muy fuerte

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    1. Claro, se parece tanto a tus pirineos que queremos quedarnos allí (o en los pirineos mismos :D)!
      algún día tenemos que caminar juntos
      cuidáte José

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  2. toujours aussi superbe et interressant,
    Merci de nous faire rever ...
    mais n'oublie pas de rester les pieds sur terre !!!!

    AnneF

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  3. T'avons-nous remercié pour ta carte ? J'crois pas !!?
    Alors merciiii !
    Continue d'écrire sur ton blog, j'aime beaucoup suivre tes aventures !
    Zoubiiiix

    MC

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